A 16 ans, Sarah Paluel Marmont de Boulogne-Billancourt disputait sa première grande compétition avec le régional para escalade adaptée à Livry-Gargan. Juste avant de passer pour sa finale, décontractée, les jambes croisées sur sa chaise, la sportive semble s'être amusée à répondre à nos questions mais avec une justesse de ton assez impressionnante, ce qui a surpris très vite sa maman à ses côtés :" C'est la première fois qu'elle est aussi à l'aise dans une conversation, assez impressionnant."

Sarah je te sens à l'aise pour cette première grande compétition régionale ?
Oui je suis bien, j'attends simplement mon tour pour passer. Je n'ai que 16 ans mais cela fait déjà dix ans que je grimpe. J'ai commencé aux Etats-Unis où j'ai habité. Ce n'est pas pareil que la France car dans ce pays tout le monde grimpe. J'en faisais trois fois par semaine, un peu comme si j'étais tombé dans ce sport tout petite.

Dis-moi, que ressens-tu vraiment quand tu es au pied du mur ?
(Longue réflexion) Je veux montrer que je suis forte et aussi que je peux le faire. J'ai confiance en moi car je grimpe sans peur.

Je peux t'avouer quelque chose ?
(Étonnée) Mais oui, vas-y …

Je t'admire car moi je n'ai pas du tout confiance car j'ai le vertige au bout de deux mètres…

(Sourire) Tu as le vertige car tu as peur, c'est aussi simple que cela.

Tu pratiques uniquement l'escalade ?
Oh non, je fais du tennis de table, de la danse contemporaine aussi.

Entre obtenir une médaille et éprouver du plaisir dans ta grimpe, que choisis-tu ?
(Hésitation mais directe) Un peu des deux. Comme c'est ma première compétition j'ai été surprise de monter sur le podium tout en haut. Cela fait plaisir.

A te regarder c'était presque plus dur de se hisser sur le podium qu'en haut du mur ?
Pas pareil mais oui c'est vrai (large sourire)

L'escalade se pratique à l'intérieur mais aussi à l'extérieur, as-tu une préférence ?
Moi l'été j'aime beaucoup monter sur les rochers, je trouve cela formidable en plein air. En fin de compte j'adore les deux.

(Propos recueillis par Pascal Pioppi)