Alors que l'équipe de France a fait grise mine samedi en Angleterre, Les dirigeants de Rueil pouvaient sourire à l'issue de l'organisation parfaite sur 5 terrains avec en prime une paëlla génate. Elle n'est pas belle la vie ? Philippe Démarie, le coordinateur technique revient sur ce grand rendez-vous qui en appelle d'autres. Merci à l'excellente photographe Carine Chaudet pour les clichés.
A voir votre mine réjouie vous avez apprécié ce Régional à Rueil ?
(Amusé) Oh, c'était un bien beau moment, très sympa avec 130 joueurs ravis comme les accompagnateurs, les parents. Sur les 5 terrains il a régné une vraie ferveur pour ceux qui découvraient la compétition et les autres qui maîtrisaient un peu mieux le ballon. Le Racing est venu et c'est Ovale et Sens qui est sorti grand vainqueur. Comme le rugby d'ailleurs.
Un club que vous connaissez bien non ?
Cela a été un plaisir de revoir les joueurs que j'ai formé. Comme quoi quand on travaille en profondeur sur du long terme, cela paye.
Votre club s'est beaucoup investi dans ce tournoi, qu'en a-t-il retiré ?
De la joie, beaucoup de joie. Le président, les dirigeants, les bénévoles, les parents ont joué un grand rôle dans la réussite générale. Rueil-Malmaison est entré par le biais de ce tournoi par la grande porte du para rugby adapté. Tout le monde a été bluffé avec le club des supporters. Un grand moment.
Existe-t-il une recette propre au rugby pour fédérer ainsi ?
(Silence) Je vais plutôt vous dire les petits secrets. C'est simple. Il faut avoir une approche du terrain structurée, la capacité de se remettre aussi en question car rien n'est acquis. Après il faut obtenir la confiance des parents, des institutions. Générer du lien social, se connaître, discuter, faire une osmose, une symbiose autour de ce ballon ovale et de cette activité sportive.
Si on résume votre potion magique par quelques mots ?
Administratif, gestion du terrain, lien social. On a tous apprécié le fait de manger ensemble la paëlla géante.
Le folklore n'exclut pas le sérieux, les résultats qui, je crois, sont importants pour vous même en sport adapté ?
Faire de la compétition c'est rechercher la victoire, la première place même si chacun évolue avec son expérience, ses possibilités, son niveau. Nous avons une équipe de débutants donc on travaille et j'ai été plus que surpris de voir l'évolution défensive, les progrès sur les contacts, l'appréhension et la mise en place sur les phases d'attaque. On est bien sans toutefois tout miser sur le résultat car le plaisir est primordial.
On pourrait donc voir le club au prochain championnat de France ?
Nous sommes inscrits avec une équipe et peut-être deux si on maintient l'effectif. C'est une évidence. Pour nous ce rendez-vous sera une nouvelle expérience car on a besoin d'objectif. On donnera le maximum avec notre cœur. On va travailler pour. La compétition amène le plaisir, la découverte des copains, apprendre à souffrir , le plaisir de se surpasser, d'être ensemble. C'est génial de voyager, d'évoluer au sein d'un groupe. On va mettre l'équipe sur les rails pour le rendez-vous national en mai.
On sent un club motivé, heureux après ce régional ?
Nous avons montré une belle capacité d'organiser. Il y a eu beaucoup de travail collectif car c'était un grand rendez-vous. Chapeau à nos cadres à commencer par Olivier, Carine et tous les autres. Nous avons même réussi à déplacer des gens de la fédé. Je n'avais jamais vu cela en 15 ans de rugby. La mairie a joué le jeu avec les élus. Du bonheur pour tout le monde.
(Photos Carine Chaudet)